En bonnes citadines hanoïennes, nous avons profité des week-ends pour quitter l’effervescence d’Hanoï et pour découvrir le nord du pays.
Notre première sortie fut donc la légendaire Baie d’Halong, Béné en rêvait « Hanoï tourism tour » l’a fait !! Pour des questions de simplicité et parce qu’il est quasiment impossible de voir la baie à la façon routarde, nous avions booké à Hanoï un tour de 3 jours dans la baie, comme 3 milliards d’autres touristes. C’est donc avec quelques appréhensions que nous avons embarqué à bord de notre authentique copie de jonque, avec nos 20 autres copains (car dans les tours organisés, on est tous copains depuis toujours).
Nous avons donc passé 24h à se la couler douce sur le bateau, à admirer cette immensité mystique, ces milliers de pain de sucre qui s’élèvent au milieu de l’eau, découvert des villages flottants perdus entre les rochers, mais qui peuvent vous vendre Oreo, Pringles et vin (vive le tourisme).
Le bonheur des tours c’est que tout est organisé, laisse toi materner, repas comme à la cantine, à 12h et 18h30, levé à 6h30. Hop hop arrêt d’une heure pour la visite d’une grotte aux couleurs très naturelles et au guide incompréhensible (you see the phoenix, the tiger !! What do you see ?? euh…. Yes, a penis !!). Sans oublié le quart d’heure de culpabilité, « si vous ne prenez pas la barque du vieux monsieur pour aller visiter cette énième grotte, il n’aura pas d’argent pour envoyer ses enfants à l’école » et qui derrière te font payer une taxe si tu achètes boisson et nourriture aux villageois plutôt qu’au personnel du bateau. Logique, non ?!!
Mais une fois sur l’île de Cat Ba, nous avons enfin réussi à se débarrasser de nos amis : Ken Russe et son amant (ou papa) rockeur à la Johnny, le couple vietnamien en lune de miel, qui vit au Texas et qui s’est rencontré dans une salle de muscu (oui, oui, ça existe !), les deux hollandais étudiants en finance un peu pot-de-colle et les deux antillais aux méthode de drague un peu étranges (vous êtes françaises ?? oui, comment tu sais ?? vous faites la gueule !! et bah casses-toi connard). Nous avons donc loué des scooters et nous nous sommes perdus, cheveux au vent, sur les deux routes de l’île, admiré les plages, les montagnes à la dense végétation et profité des quelques rayons de soleil, loin des touristes et de notre guide attentionné.
Pour notre second week-end, nous sommes parties à la découverte de Sapa, de ses magnifiques rizières en terrasse et de ses minorités Hmong.
Cette fois-ci pas de tour organisé, donc les marchandages reprirent de plus belle. Tout d’abord, celui avec notre hôte moyennement honnête, qui nous a valu plusieurs allers-retours dans les escaliers avant d’avoir gain de cause. Les sacs déposés, nous sommes parties sur les routes brumeuses de Sapa. Ici encore, négociations peu fructueuses avec les motobikers et les guides locaux, mais qui nous ont permis de rencontrer Tchi et Tchou, deux femmes Hmongs, vivant dans un village voisin, à 4h de marche. Elles nous amenèrent, jusqu’à leur village, à travers la vallée ensoleillée, marchant bien plus vite que nous, malgré leur petites jambes. Le trajet fut semé d’embuches : torrents à traverser, en chaussures de marche pour nous et claquettes pour elles, passages de rizières boueux et étroits, côtes à gravir glissantes. Nous sommes finalement arrivées saines et sauves chez Tchou ou Tchi.
Une jolie demeure construite avec quelques planches et de la taule, un sol en terre que nous avons balayé, un grenier rempli de maïs, et un lit avec une volumineuse couverture…Oh surprise en s’asseyant, Alice découvrit papi qui décuvait tranquillement. Notre présence ne l’a en aucun cas réveillé. Nous avons participé à la préparation du repas, accompagné de tous les enfants du village, ou seulement de Tchi, ou de Tchou…Après la dégustation de ce festin, un alléluia chanté en cœur et un bénédicité local, les choses sérieuses reprennent. Oh magie, Tchou et Tchi parlent très bien français. Voici venu le temps du shopping.
Ces petites femmes tissent et brodent accessoires de maisons et bijoux en tout genre : plaid, protège-coussins, bracelets, sacs, écharpes, ceintures typiques. Nous leur avons donc acheté les bracelets qu’elles portaient elles-mêmes, les foulards qu’elles avaient sur la tête, et quelques autres bricoles.
Retour à Sapa, en motobike, parce que 4h de marche, ca suffit pour la journée. Petite soirée dégustation de vin de pomme, sous le regard halluciné des hommes autour de nous qui nous firent trinquer à tour de rôle.
Le lendemain petite balade solo, « ho ben on n’a pas besoin de guide, on prend cette route, ok, on ben on est perdu là, bon ben on fait demi-tour, on prend cette montagne, ho ben non on est encore perdue, bon ben demi tour, ho un café… » une dure journée pour Bamela. Après toutes ces aventures retour à hanoï dans un technobus qui s’est vite transformé en comédie musicale made in Vietnam, voix nasillardes et accompagnement musical très chinois. Vacarme sonore coupé au bout de 2h par Alice qui n’en pouvait plus, privant ainsi les 30 autres passagers de leur tv mensuelle.
coucou Bamela,
RépondreSupprimertoujours agréable de vous retrouver en forme et enthousiastes .Quand je pense que nous sommes dans le froid et de nouveau la neige pour demain(???) ,je vous envie.....Bonne continuation, bisous
j' attendais avec impatience vos commentaires et regarder les photos, eh bien pas déçue!
RépondreSupprimerMagnifiques paysages de cette baie. Continuer bien les filles. Bisous à vous trois.
Viviane