samedi 22 janvier 2011

Cambodge- Phnom Penh


Jeudi 20 janvier- Lundi 24 janvier

C’est encore la larme à l’œil, mais avec nos 3 sacs, que nous avons embarqué à bord du bateau qui nous amènera jusqu’au Cambodge. A mesure que nous nous rapprochions de notre destination, la chaleur se faisait de plus en plus étouffante et les prix de plus en plus « exorbitants » ( il faut dire que nous n’avons plus aucun repère et que 2 euros pour un repas est devenue  un prix exorbitant).
            Une fois à Phnom Penh et après quelques tours de Tuk-tuk, notre nouveau moyen de transport préféré (le concept est simple ; prenez une moto et accrochez-y une jolie calèche à deux roues, le tout gracieusement décoré), nous avons trouvé une petite auberge cosy. Une petite guest-house agréable, sauf notre chambre (very cheap) qui rappelait certaines prisons avec vu sur les toilettes du bar et où nous allions devoir coller les deux lits pour dormir à 3.
            A peine installées au bar, nous avons fait la connaissance de Tearea, un Tuk-tuk driver très enjoué, qui ni une ni deux, nous a emmené groover dans THE cambodian night-club. Il faut savoir qu’avec ces grosses chaleurs, nous avions troqué nos crampons et pantalons de ski contre des tongues kitch et pantalons bouffants (pour laisser respirer les jambes). Autant dire que nos nouvelles tenues ne correspondaient pas au critère esthétiques des escort-girl assises à l’entrée de la boîte, pas de strass, de jupes moulantes ni de tongues buffalo. Après quelques minutes d’hésitation (euh Tearea, tu es sur qu’on peut rentrer habiller comme ça ?!! c'est-à-dire qu’à Paris ça serait pas vraiment possible !!!), en bonnes princesses blanches, nous avons franchi la porte la tête haute ; nous, nos pantalons sales, Tearea, sa chemise Hawaïenne, sacré cortège.
            Et nous avons groové sous le regard heureux de notre chaperon (sourire qui rappelle un peu celui de gilbert montagné), appris la danse traditionnelle Khmer et nous nous sommes même faites draguer par des jeunes de 15 ans sous le regard enragé de leurs petites amies. C’est le cœur léger, que nous sommes rentrés (à  23h horaires asiatiques obligent) à bord du super Tuk-tuk, chantant à tue-tête « aux Champs-Elysées » avec Tearea en Joe Dassin.




            Le deuxième jour fut notre journée Tuk-tuk, rapide tours de la ville, passage éclair chez la maman de Tearea, puis direction l’île de la soie, situé un peu à l’extérieur de la ville. Malheureusement pour nous, notre bolide s’avéra vite complètement pourri. A la première côte, Tearea s’est retourné l’air un peu gêné mais toujours la bouche en cœur, « vous pouvez descendre et monter à pied, le tuk-tuk est trop lourd !! Je vous récupère en haut du pont » «  Ok, pas de soucis, on avait à peine chaud à l’ombre, alors marcher à 12h en plein cagnard, easy !! ». Nous réembarquions donc, à peine suantes, pour visiter les villages avoisinants. Telles des princesses, à l’arrière de notre carrosse, nous saluons la foule d’autochtones qui se pressaient pour nous apercevoir (j’exagère à peine !!). Durant notre pause déjeuner, très local ; intestins et autres organes de bœuf accompagnés de leur sauce au poisson fermenté épaisse et grisâtre sur leur lit d’herbe cambodgienne ; nous avons écouté Tearea nous raconter son enfance, les bombardements des B 52, les Khmers rouges, son exil à travers le pays, la séparation avec sa famille, sa vie dans la rue (on comprend mieux son sourire niais et sa joie lorsqu’il voit son peuple à nouveau heureux). Nous poursuivons notre journée, sur l’île, visite de sa marraine, qui tiens magie, fabrique des écharpes et les vend. Après quelques essaies au métier à tisser, nous achetions bien sûr quelques authentiques écharpes cambodgiennes, mais ne cédions pas face au dessus de lit très chic, représentant Angkor Vat. Ensuite passage rapide par une petite plage avec paillottes et vendeurs de fruits, passage suffisamment long pour perdre notre driver qui se prenait une pause tranquilou les pieds dans l’eau. Au retour, nous sommes passées dire au revoir à la fille de la marraine, mariée à un mexicain de 20 ans son aîné, et qui nous a fait fièrement visiter sa nouvelle maison. Bref une journée découverte de la vie et de la famille de Tearea.




            Pour notre troisième jour dans la capitale, nous avons décidé de nous passer des services de notre Tuk-tuk driver, de peur de nous retrouver dans des situations improbables. Nous avons donc opté pour l’utilisation de la légendaire BM double-pieds, pour visiter la ville, le marché russe et le musée du crime génocidaire ; la prison S21, ancienne école, transformée, par le régime de Pol Pot, en prison, en lieu d’interrogatoire et de torture des éventuels opposants au régime.
C’est donc parti pour deux heures de visite, tout est resté intact. Des cellules construites à la va-vite contre le tableau noir de la classe, des lits et instruments de torture, des tâches de sang encore visible sur le sol, des explications des tortures utilisées et des photos des prisonniers par centaines, jeunes, vieux, des hommes, des enfants, des femmes avec leur bébé, qui se mêlent aux photos des gardiens, tous victime de la folie des khmers rouges. Visite forte en émotions.
Heureusement, Marco et Thomas (de Yangshuo) nous ont retrouvé le soir pour nous changer les idées autours d’une bière, hop hop hop nostalgie du début de voyage, « qu’est ce que tu as fait de beau depuis la Chine ?? Et Blablabla » Une vraie réunion d’anciens élèves. Tant de camaraderie, qu’on a fini par partager notre mini-chambre avec Marco qui était en galère d’hôtel.
            Pour notre dernière balade dans Phnom Penh, nous avons à nouveau opté pour un Tuk-tuk, Béné refusant catégoriquement tout autre moyen de transport, la chaleur faisant gonfler ses jambes. Puis Bamela, malgré la description peu réjouissante faite la veille, par Thomas, s’est essayée au Palais royal, mais comme bien souvent Bamela n’avait pas la bonne tenue pour visiter le palais et pas le courage de faire un aller-retour. Le palais royal sera pour notre prochaine visite… Nos quelques jours se sont achevés sur la visite du stade, où le dimanche, les cambodgien viennent en masse pour pratiquer toutes sortes de sport ; Gym à la Véronique et Davina, foot, Pétanque (appelé la Franc Boule par les joueurs)… Nous nous sommes retrouvées à encourager le ministre de l’éducation cambodgien dans sa partie de pétanque, et à écouter un chinois hyper-actif et hyper-étrange alors que nous regardions tranquillement Véronique et Davina. 



3 commentaires:

  1. superbes toutes ces photos et tous vos commentaires.visiblement tout continue à bien aller pour vous soleil et aventures,profitez en bien!!
    bises
    catherine et jules (qui réclame sa "néné"!)

    RépondreSupprimer
  2. est ce vraiment des brochettes de rats?
    tu es folle ma fille de manger ces horribles bêtes!!!
    enfin chacun ses gouts!!!

    RépondreSupprimer
  3. ahah je remet le nez dans vos aventures béméliennes avec plaisir!!!

    RépondreSupprimer