samedi 30 octobre 2010

Mongolie-Sainshand

Vendredi 29 octobre – Dimanche 31 Octobre

Départ d’Oulan-Bator le jeudi 28 à 16h30. C’est parti pour une mini nuit dans le train. La chaleur est étouffante encore une fois. A croire que les Russes et les Mongols veulent tuer les touristes à coup de chocs thermiques. Mais les locaux non plus n’échappent pas à la chaleur, et tout le monde se met à suer gentiment, gouttes par gouttes. Nous enlevons petit à petit toutes nos couches, mais le mal est fait…
Notre train n’est pas le transmongolien, mais le train local. Et pour le coup, nettement moins de touristes, nous sommes d’ailleurs les seuls « blancs ». Nous le ressentons très vite, aux nombreux regards qui nous fixent et suivent le moindre de nos mouvements. Quelque peu effrayant au début, mais on s’y fait très vite !
Les banquettes individuelles et confortables du transsibérien sont alors bien plus collectives et moins agréables ici…Le moindre espace est investi : oh magie, le range-bagage sert alors de 3ème couchette.
Après deux cafés « yé-yé », partage de gâteaux, regards franco-mongols chaleureux et tentatives de communication, nous voilà immergées dans la population mongole. Béné se retrouve vite coincée dans le coin de la banquette, laissant la veille dame tout fraichement opérée du bidon s’allonger de tout son long. Souffrance réelle ou bonne comédienne… ?

Après une courte nuit, nous arrivons à destination à 2heures du matin. A cet instant précis, nous ne faisons pas nos malignes, tout en essayant de le cacher les unes aux autres et de prendre sur nous. En effet, nous ne savons pas dans quelle ville nous allons atterrir. Allons-nous trouver de la vie ? Chevaux ou véhicules motorisés ? Taxi ou pas ? Routes (enfin rues en Mongolie) ou steppes ? Hôtels ou yourtes ?

Sur le quai, soulagement rapide à la vue des lumières, banderoles lumineuses de bienvenue (ouii Disney by night en Mongolie), taxis ou voitures faisant office de, à gogo.
En moins d’une minute, deux compagnes de route à peine remarquées dans le train, nous prennent en charge, sans trop comprendre ce qui se passe. Mais il fait froid et nuit et sommeil, alors ni une, ni deux, nous voilà embarquées dans une voiture (connaissance à elles ou vrai taxi ?), direction « an hostel please », répétons nous en cœur. Ils nous conduisent près d’une tour qui nous paraît bien trop luxe pour nos bourses. Mais la gentille dame nous négocie un prix, et nous voilà dans une chambre d’hôtel avec devinez quoi : une vraie couette et une vraie douche avec de la vraie eau chaude. Grand moment d’euphorie.
Seuls hics : les chambres voisines, d’où proviennent des bruits et allers-venus étranges avec des gens bizarres (si si on a épié d’abord). Marion aurait même entendu un coup de feu. Fatigue ou réalité… ?

Après une bonne nuit, une grasse mat jusqu’à 8h30, youhou (on a beaucoup de mal à faire mieux….) et un décrassage, on quitte l’hôtel pour on ne se sait où.
On appelle alors un camp de « gers » (yourtes) plus loin dans les terres pour y passer la nuit. On nous envoie alors une voiture et son conducteur pour nous promener dans le désert environnant l’après-midi et le lendemain. Après quelques négociations, en route pour déposer nos sacs au camp, avec notre super chauffeur. Alors là, le camp s’avère être vide, normal en cette saison, yourte en béton, nettement moins typique et attrayante, surtout après notre séjour en vraie yourte. Mais bon, pour une nuit, on se dit que ca ira bien! A suivre…


En attendant, visite d’un temple situé en un lieu dit de « centre énergétique », en pleine steppe mongole. Bien sûr, nous avons toutes ressenti l’Energie…Endroit crée par un génie Mongole, il y a fort longtemps. Il était à la fois, philosophe, écrivain, médecin, artiste peintre, compositeur de musique, chorégraphe, et encore d’autres choses. Un dieu de son vivant et vénéré comme tel après sa mort !
Ebahissement général devant les étendues désertiques, les couleurs des steppes, et surtout….les chameaux en liberté (enfin presque si on oublie les pattes attachées entre elles…).
Retour au camp en soirée. C’est à ce moment là que ça se gâte. L’électricité est précaire, pas de chauffage, ni d’eau. Alors, dans un élan de rébellion, nous décidons de quitter le camp sur le champ. Routardes oui, mais mourir de froid, non ! Nous voilà donc reparties avec notre chauffeur ébahi, pensant créer un taulé général. Mais il n’en est rien, le personnel, très compréhensif, nous regarde partir en nous saluant, sourires aux lèvres.

Notre super chauffeur nous dépose dans une auberge-restaurant-boite de nuit-centre de massage, mais sans douche. Après une bouteille de porto bulgare (beurk), nous voilà toutes prêtes à aller groover, équipées de nos polaires et crampons. On fait fureur au sous-sol ! Tous les groupes de Mongols nous invitent à danser. Alice se coltine un charmant Mongole à casquette, qui tente de la séduire avec quelques pas de tecktonik et ses bières mongoles. Mais 22h approchant, il est grand temps d’aller se coucher, surtout que ces jeunes gens commencent à être bien éméchés.


Le lendemain matin, super chauffeur vient nous chercher : direction la montagne sacrée. A nouveau, émerveillement devant les paysages plus vallonnés que la veille. Puis nous tentons une ascension vers un temple adossé à la colline. Celle-ci est vite limitée, car interdite aux femmes et protégé par un troupeau (au moins 4 !!) de boucs qui veille au grain. La descente est alors beaucoup plus rapide que la montée, lorsque l’un d’eux s’est soudainement levé et dirigé vers nous.
Ensuite, après une autre partie de « dessinez, c’est gagné » avec super chauffeur : « -mais qu’est-ce que c’est… ? Un cheval ? Nan…un camel ? Oui !!! Yes ! Yes. On y va ! » En route pour une  « yourte de pauvre », consolidée avec des jeans, t-shirts, et autres choses. On est accueilli par une petite dame très charmante et son fils motard des steppes, qui nous propose une petite dégustation. Avez-vous déjà gouté du lait de chameau ? Hum c’est drôlement bon : ça pétille, il y a des petits morceaux et c’est presque liquoreux. Béné s’en donne à cœur joie et finit tous les bols, avec tout de même un petit mal à l’estomac. Mais rien de tel qu’un tour de chameau pour faire digérer.

L’après-midi, instant culture avec la visite du musée du génie Mongole cité précédemment, dont on a oublié le nom…Rencontre franco-hongroise (coucou Miki) et longue attente, jusqu’à 2h du matin, du train nous emmenant à la frontière « mongolo-sinoise ».
A ce moment là, nous sommes heureuses d’être trois. Les mongoles, hommes et femmes confondus, passé une certaine heure (et un certain degré d’alcoolémie) deviennent très virulents ente eux.

Une fois dans le train, la nuit ne fait que commencer…Nous sommes 13 pour un compartiment de 8 (il n’y a pas que la sncf qui vend des places en double), ce qui a failli nous valoir encore une belle scène entre mongols. Au final, tout le monde se tasse et Alice et Marion se retrouve à partager leur banquette avec un monsieur tactile et sans-gêne. Elles s’aperçoivent d’ailleurs, après avoir pesté contre lui pendant une heure, qu’il comprend un peu le français. Mais le monsieur peu rancunier n’hésite pas à s’allonger sur Marion de tout son poids et tente de se caler tant bien que mal sur elles. Il finit même par mettre un écouteur dans l’oreille de Marion qui commence juste à s’endormir. Oh Joe Dassin, Oh Céline Dion, oui bien sûr j’aime, mais laisse moi dormir et ôte tes sales pattes de moi !
Pendant ce temps Béné dort tranquillement sur la banquette du dessus et se réveille fraîche comme un gardon.

mardi 26 octobre 2010

Mongolie- Parc de Terelj

Lundi 25 octobre – Jeudi 28 Octobre

On était pourtant bien préparé, Anya (la mongole de l’agence) nous avait bien indiqué où prendre le bus à quelques 25 m près, au téléphone cela paraissait bien facile mais encore une fois, la  réalité nous a vite rattrapées. Arrivées sur place impossible de trouver un vrai arrêt de bus, il nous a fallu un enfant, une vielle dame, un policier et un monsieur pour parvenir à trouver l’arrêt. Et là… le bus est arrivé, une course effrénée, enfant et personnes âgées coude à coude pour être le premier dans le bus (alors qu’il y avait le double de place !!!). Le voyage s’est passé sans encombre jusqu’au village suivant, où rebelotte cohue générale sur le trottoir, amoncellement de personnes, chacun a pu trouver place sur les genoux de son voisin. C’est ça la solidarité mongole !
Arrivées au présumé arrêt nous avons attendu quelques minutes avant d’apercevoir au loin un mongol sur son cheval, en tirant deux autres derrière lui. Est-ce notre hôte ? pas possible il devait venir nous chercher en jeep (ce qu’on croyait…) Et bien si, ce monsieur est arrivé vers nous et nous chargées comme des mules avons dû, tant bien que mal, monter sur ses chevaux, bonne partie de rigolade, Béné en a même perdu un bout de son manteau… (soirée couture en perspective…).  
Après une petite balade d’environ 1 heure dans le froid, à traverser des petites rivières gelées, la nuit tombante, nous découvrons enfin la yourte. Petit repas autour du poêle avec la famille et des gens... Il faut savoir que les yourtes sont investies par beaucoup de monde dont on ignore les liens de parenté. Les échanges furent difficiles, nous nous sommes arrêtées aux prénoms… que nous n’avons pas vraiment compris, le chef de famille sera surnommé Patrick, Patoch pour les intimes.

Après une nuit très chaude, merci Alice de nous avoir fabriqué un sauna à 4h du matin, (on a perdu beaucoup d’eau), nous nous sommes levées au petit matin pour une balade à cheval, dans un cadre magnifique, avec « cousin trucmuche» un des inconnus de la yourte. Le pas, le trot plus ou moins en levé, parfois le galop improvisé, en bref nos fesses s’en souviennent.
Le lendemain une bonne promenade dans les montagnes, nos cuisses et nos poumons ont légèrement souffert, nous sommes finalement arrivées au sommet, wahou la même vue de l’autre côté !!
Après tous ces efforts, on avait bien mérité un de ces repas « légers », pâtes, riz et gras du mouton… En Mongolie, l’aliment et l’assaisonnement des plats sont toujours fait à base de mouton et de son gras, même le thé a droit à sa dose de mouton, il est préparé avec l’eau utilisée préalablement pour nettoyer l’unique casserole de la cuisine, mais nous ne sommes pas laissé démonter et avons largement fait honneur à notre hôtesse… vous pouvez nous appeler les monstres !! (Désormais on commande systématiquement un plat supplémentaire lors des repas).


Lors de notre dernier repas, nous sommes arrivées dans la yourte, et avons pu trouver un des inconnus allongé ivre mort, et « cousin trucmuche » bien entamé, offrant son cœur et des promesses d’engagement à Béné. La vodka a créé une ambiance joviale, se concluant par un effet domino de vomissement, l’inconnu, l’hôte, puis l’hôtesse.
Retour pour le bus à 7h du matin, à dos de cheval, par -15°C, au trot (parce que l’effet vodka les avait mis très en retard).
Passage rapide par Oulan Bator, et hop nous revoilà dans le train, direction le sud pour la belle bourgade de Sainshand.

dimanche 24 octobre 2010

Mongolie-Oulan Bator

Vendredi 22 Octobre; 6h du matin



Les 2 nuits passées dans le transmongolien nous ont paru plus longues que le précédent voyage, nous avons attendu 6h à la frontière russe, les toilettes fermées. Le temps paraît bien long lorsque le train est à l’arrêt et que la vessie occupe toutes nos pensées, on s’interdit alors de boire, de trop bouger de peur d’imploser. Petite fouille des cabines par une douanière à la braguette ouverte, qui a alors perdu toute crédibilité à nos yeux. Très curieusement il n’y avait à l’arrêt sur la voie seulement notre wagon remplie de touristes, le reste du train avait disparu… La seconde classe était moins conviviale, et nettement moins locale ; à gauche des espagnols, à droite des français, au fond des allemands, mais heureusement nous avions récupéré le mongol du wagon juste pour le passage de la frontière.
Débarquement à la gare les yeux encore collés, car oui on s’était trompé d’une heure pour le réveil. Taxis et hôtesses d’auberge étaient au rdv même à 6h du mat. Direction l’auberge à pied, pas très rassurées par l’insalubrité des rues sombres. Nous avons trouvé sans trop de difficulté l’auberge du père Idre qui nous a accueilli peignoir mi-ouvert. Nous apprendrons le lendemain matin qu’il avait prévu de venir nous chercher en voiture, pancartes en main.


Trois jours à Oulan Bator durant lesquels nous avons arpenté cette belle cité, risqué nos vies sur les passages «piéton » inexistants, visité un temple, vu un bouddha de 26 m, traversé le marché noir, et gouté aux buuz ( prononcé bouse ). La majeure partie du temps fut consacrée à la préparation de notre tour en Mongolie. Après 2 jours d’hésitation, nous avons rencontré « chez Michel » 2 françaises qui travaillaient dans une agence de tourisme. Elles nous ont branchées avec leur patronne pour nous trouver un plan pas trop cher et moins touristique. Notre tour est passé de 250 dollars à 30 euros pour 5 jours. A voir dans 4 jours si le bon plan est un bon plan.
Le bus qui nous emmena bien loin de chez nous :
Le marché noir :

Lac Baïkal- Ile d'Olkhone

Dimanche 17- Mercredi 20

Départ en taxi-bus rempli de touristes, sacs à dos sur le toit, quatre à l’arrière sur une banquette de trois, le voyage s’annonce long. Après 6 heures de route, nous arrivons chez Nikita (homme). Petit village vacances, digne du quartier far west à Disney. Première ballade le long du lac, que nous appelons toutes Mer. Premiers émerveillements, le soleil est au rendez-vous, ainsi que le petit vent qui vous fouette gentiment les pommettes, et vous donne l’impression d’avoir passé votre journée sur les pistes.
Ensuite découverte d’une auberge plus familiale « Chez Nadine », qui deviendra très vite, à notre grande désillusion, « chez Nadine la radine ». C’est parti pour 2 jours dans la peau de Laura Ingalls. Vit ma vie en pleine Sibérie hivernale, sans eau et aux toilettes surnommées « le trou aux mille cacas ».
Le soir, oh merveilleuse surprise, le groupe local, la version masculine d’Yvette Horner accompagnée de ses choristes. Pour adoucir le concert nous avions préalablement acheté une bouteille de vodka qui s’avéra être une liqueur de cassis -Et oui, après avoir passé près de 10 minutes devant un rayon entier de vodka, nous avons réussi à choisir la seule bouteille qui n’en contenait pas une goutte !- Heureusement Laurianne et Gauthier, un couple de français rencontré dans le mini bus, ont bien voulu partager la leur.

http://www.youtube.com/watch?v=dLV5wOO1xxU



Au programme du lendemain, un tour en camion truck, en direction de la pointe nord de l’île, sur des routes que même en VTT t’y vas pas. Des paysages magnifiques, toujours sous le soleil. Le lac a perte de vue, normal puisqu’il représente l’équivalent d’une distance Paris-Brest. Et vrooooum en voiture Simone, clic-clic-clic. Re-vroum vroum. Clac-clac-clac.
Pause déjeuner, et soupe au poisson (maquereau ou son cousin ?), préparé avec amour par notre chauffeur aux beaux yeux bleus…. (voir photos). Et le soir pour changer, petit repas gastronomique, pain et fromage type vache qui rit plus mais qui dégueule ! Nadine étant absente à notre arrivée, l’italien a pu nous fournir clandestinement un peu d’eau chaude pour nous débarbouiller.

http://www.youtube.com/watch?v=JyizpYlhZZI

Le lendemain, belle rencontre au réveil, Sergueï, le sonneur de cloches, gardien de l’église d’Olkhone et francophone. Son aide nous a permis de négocier le Bania (sorte se sauna russe) du soir avec Nadine, qui voulait nous faire payer 4 euros de plus, vous visualisez la radine !! Mais ouf, on l’a eu gratuit et on a pu se payer notre fromage pour le repas du soir, car ce qu’on ne vous a pas dit, c’est que nous étions à sec de roubles et aucun bankomat sur l’île.
Nous avons ensuite passé la matinée avec Sergueï, qui nous a fait visiter son église, sonner les cloches. Nous ne voulions pas le quitter et lui avons donc proposé notre aide pour nettoyer sa serre et construire un abri pour ses chèvres, quelle générosité !! On a sué dans nos polaires pendant au moins 2 heures.

http://www.youtube.com/watch?v=a7rOsaQQlrs




Après un bon repas, pain et fromage périmé (vache qui vraiment ne rit plus du tout), nous sommes parties en marchant sur la plage vers le village voisin. Là, nous avons retrouvé Alexis, homme au visage dissymétrique, qui nous a présenté nos fidèles destriers pour les heures à venir, enfin la demi-heure. Et hop, nous voilà parties, les cheveux au vent, la goutte au nez, la capuche bien serré et l’air peu rassuré, dans un pas effréné à travers le manège. Ploc ploc ploc, « on tourne à droite, ah non, à gauche peut être, non plus, bon bah comme tu veux Cheval !! » Tout ça sous le regard moqueur d’Alexis and co.
Ca y est, nous sommes prêtes, on peut partir se balader, sans Marion, qui n’a jamais pu arrêter son cheval !! Au vue de cette difficulté majeure, elle préféra rester regarder ses amies en se disant « je vais bien m’amuser en Mongolie ».
La balade sous le soleil sibérien se passa tranquillement, Babouchka le cheval d’Alice allant à son rythme, ce qui nous permit de contempler le magnifique paysage.
Après les 5 km de marche pour rentrer, face au vent, petit petit diner chez Nadine et hop au bania !! Gros décalage entre la froideur du dehors et la suffocation à l’intérieur de la petite cabane en bois. Toutes à poils, ou presque, et une session Laura Ingalls se lave, grosse marrade pour se rincer.


Et Mercredi matin, départ pour Irkutsk, au revoir Nadine, merci Sergueï pour ton lait de chèvre. Et hop on embarque avec entre autres : la dame à la fourrure, qui chante pendant 6 heures sur la musique du mini bus ; et le monsieur au physique disgracieux qui de toute évidence avait déjà bien entamé la bouteille de vodka. Voyage sympathique pour Marion coincée entre les deux. Voulant nous mêler à l’autochtone, nous avons entonné et lalalé en harmonie parfaite avec madame fourrure, formant alors un quatuor improbable.

jeudi 21 octobre 2010

Irkoutsk

Débarquement samedi 16, 3h du matin, heure locale.

10h du matin, retrouvailles émouvantes, avec madame l’hygiène et sa fille, la douche. S’en suivit très vite, la découverte du lait qui fait du feu d’artifice dans le café et dans la bouche. Normal, au vue de la date de péremption: juillet 2010. Merci le petit déjeuner inclus dans l’auberge.
Ensuite, rapide tour de la ville, aux maisons construites de guingois, dont les fenêtres sont à 10 cm du sol. Ville insolite.

Transsibérien

Mardi 12 octobre-samedi 16 octobre

Pleines de bonne volonté, et croyant déjà connaitre le quai du transsibérien, nous arrivons bien à l’avance à la gare. Après inspection du panneau d’affichage, notre train semble ne plus exister. La grève serait-elle arrivée jusqu’en Sibérie ?? Et bien évidemment, impossible de trouver quelqu’un parlant anglais, pour nous expliquer le problème. Après moult courses, dignes d’un Pékin-express, à la recherche d’un renseignement, nous avons fini par comprendre que nous n’étions pas dans la bonne gare et le temps s’écoulait dangereusement !!
Heureusement, un agent ferroviaire baragouinant quelques mots d’anglais, tenta d’abord de nous indiquer comment rejoindre notre gare. Face à nos têtes de merlans frit, il prit les choses en main. Ni une, ni deux, il s’empara de nos sacs de courses et nous entraina dans une course folle, sous une pluie battante. Nous, chargées comme des mules, haletantes, avons tant bien que mal réussit à le suivre. Après 15 minutes de course, nous avons aperçu les visages « radieux » de nos futures hôtesses de wagon. Délivrance !

On a alors rapidement pris nos quartiers dans notre compartiment, investissant largement les 4m² que nous devions partager à 6.

Durant trois jours, on a pu admirer les plaines sibériennes. Bouleaux, bouleaux sans feuilles, bouleaux au bout rouge…Tiens, un sapin vert. Heureusement, la lumière était là pour faire varier les couleurs et les paysages. Tiens une usine, tiens 3 maisons, Oh nan pardon, un village…Malgré des paysages peu diversifiés, ce trajet nous a un offert un magnifique décor, aux couleurs de l’automne.



La vie à bord 

On a vite perdu la notion du temps. La lumière s’éteignant à 4h Moscou, et nous retrouvant parfois à petit déjeuner, alors que certains entamaient le diner. Plus de repères, nous avons pu manger, dormir, boire, quand bon nous semblait, cela sans que personne ne s’en choque !!
Le reste du temps, nous avons joué les équilibristes dans les toilettes, entre pipi, « douche » (ce luxe là, nous l’avons perdu, et pas encore retrouvé…) qui se résume à de l’eau froide sur le visage, et un brossage de dent tout de même. On vous laisse imaginer l’état de nos cheveux… (cf. les photos)

le quotidien en vidéo




Les rencontres

Salva, jeune hockeyeur russe, discret mais généreux, nous offrant denrées en tout genre, refusant poliment les nôtres.
La petite dame, à l’origine ethnique mystérieuse, silencieuse observatrice de nos journées.
Dernière nuit, débarquement de l’équipe de lutte greco-romaine, et envahissement brutal de notre espace vital. S’en suivit un véritable moment d’amitié franco-russe, à base d’échange de musiques, de folles parties de jungle speed, d’apprentissage du russe.

Contre toute attente, ces quatre jours ont filé à une allure folle. Nous n’avons pas pu faire un quart de ce que nous avions prévu, que déjà nous étions à Irkoutsk.

lundi 11 octobre 2010

fin du périple moscovite

Voilà nos 4 jours à Moscou s'achèvent, qu'a t'on fait de plus ??? pas grand chose, beaucoup de grands projets qui sont souvent tombés à l'eau, on voulait :
- voir un opéra au bolchoï (les places se réservent à l'avance)
- voir un spectacle de cirque (le cirque était fermé pendant une semaine)
- on est allé à l'autre cirque, sans y rentrer !! pourquoi ??
- dimanche, grosse envie de musée qui s'est achevée au café !! le lundi les musées sont fermés...
- voir un parc avec des anciennes statues du communisme, on a jamais trouvé la bonne entrée et on a donc fini dans le parc d'attraction en face, étrangement désert, comme une impression de ville fantôme. Lui aussi est fermé le lundi !!
- on s'est fait recaler d'un bar, nos doudounes Quechua n'ont pas vraiment plu !!





Mais on a quand même réussi à voir un marché, les bâtiments du KGB, acheter des chapkas en lapin (Alice est allergique), comprendre que chaque boulevard a son sous-terrain (ce qui nous a permis de faire moins de kilomètres), on a goûté de la vodka, dansé dans une boîte de Moscou sur "Joe le taxi" remixé électro, découvert un nouveau concept de fast food: la patate fourrée et enfin .... on a vu .... Arnold schwarzenegger !!! il nous a fait coucou !!




Demain départ pour Irkutsk, 4 jours de transsibérien !!

samedi 9 octobre 2010

2 jours à Moscou : mal aux jambes !!

Seulement deux jours et déjà beaucoup de choses à raconter.


Que dire sur Moscou, tout semble démesurément grand et carré, à croire qu'un homme à l'ego surdimensionné à régner sur le pays pendant un peu trop longtemps !! Les Moscovites ont un contact des plus étrange, entre tête de serial killer et jovialité excessive (nous avons encore passé 5 min à écouter une mamie, nous expliquer en russe le fonctionnement du métro, encore une fois, nous n'avions rien demandé !!)

Pour rapidement résumer nos journées, nous avons déjà arpenté la quasi totalité de Moscou à pieds et en métro.
Nous avons : - Sauté sur la place rouge, incroyable place aux dimensions excessives et aux couleurs vives
- fait un petit coucou à Lénine, dans une ambiance des plus morbide et des plus saisissantes
- admiré la basilique de Basile le Bien Heureux, espérant voir apparaître une princesse Disney
- assisté à un "défilé", "show" de la garde russe, des plus impressionnant et nous nous sommes baladées entre les basiliques du kremlin.
- rêvé d'un ballet, assise au soleil face au théâtre du Bolchoï.
etc,etc

Voilà pour le côté technique des visites, maintenant il faut que nous vous racontions, notre première nuit dans la seconde auberge, nous touchons du doigt la vie à la russe !!

Nous sommes logées dans une chambre de 12m² qui comprend 4 lits superposés, occupés par 3 femmes russes d'âges mûrs, qui ont de toute évidence abusées du borchtch et de la bière toute leur vie, et qui n'ont jusqu'à présent pas fait preuve d'une grande pudeur !! c'est ça l'esprit auberge, "on parle pas la même langue, mais tiens si je te montrais mes seins et ma grosse culotte"!!!
Les deux lits restant sont occupés par le personnel de l'auberge, la petite jeune de l'auberge qui le matin ressemble étrangement à Alice, et la femme au physique désavantageux, qui passe son temps devant la télé et qui est vraiment très très effrayante, elle représente parfaitement l'austérité du russe, mais qui cache très certainement un bon fond.

jeudi 7 octobre 2010

Arrivée à Moscou

En direct de Moscou:
Chères Mères rassurez-vous, nous sommes bien arrivées, après une bonne débrouillardise dans le métro et quelques galères pour trouver l'auberge !!



Pour l'anecdote, nous tournions depuis 50 min autours de l'auberge, quand une drôle de dame ; par drôle on veut dire effrayante, muette et accompagnée de son mini chien en manteau ; nous a invité à la suivre par des gestes du bras et quelques grognements, sans réellement nous laisser le choix. Pourquoi ??!! nous n'en n'avons aucune idée, peut être que nos visages en disaient long, mais nous ne lui avions rien demandé !!  Nous, les trapèzes et jambes en feu, l'avons donc suivi sans broncher dans une ruelle sombre. Et là, au fond de l'impasse: une lueur, qui s'avéra salvatrice !! L'entrée de l'auberge était bien là, cachée derrière 3 immeubles et des bennes à ordures!!
 L'auberge ne paie pas de mine, mais il fait bon y vivre ; Bon bah manque de pot, la clef de notre dortoir a été perdu, nous sommes donc dispatchées pour la nuit, entre des japonais et des russes !!

L'aventure continue....