samedi 30 octobre 2010

Mongolie-Sainshand

Vendredi 29 octobre – Dimanche 31 Octobre

Départ d’Oulan-Bator le jeudi 28 à 16h30. C’est parti pour une mini nuit dans le train. La chaleur est étouffante encore une fois. A croire que les Russes et les Mongols veulent tuer les touristes à coup de chocs thermiques. Mais les locaux non plus n’échappent pas à la chaleur, et tout le monde se met à suer gentiment, gouttes par gouttes. Nous enlevons petit à petit toutes nos couches, mais le mal est fait…
Notre train n’est pas le transmongolien, mais le train local. Et pour le coup, nettement moins de touristes, nous sommes d’ailleurs les seuls « blancs ». Nous le ressentons très vite, aux nombreux regards qui nous fixent et suivent le moindre de nos mouvements. Quelque peu effrayant au début, mais on s’y fait très vite !
Les banquettes individuelles et confortables du transsibérien sont alors bien plus collectives et moins agréables ici…Le moindre espace est investi : oh magie, le range-bagage sert alors de 3ème couchette.
Après deux cafés « yé-yé », partage de gâteaux, regards franco-mongols chaleureux et tentatives de communication, nous voilà immergées dans la population mongole. Béné se retrouve vite coincée dans le coin de la banquette, laissant la veille dame tout fraichement opérée du bidon s’allonger de tout son long. Souffrance réelle ou bonne comédienne… ?

Après une courte nuit, nous arrivons à destination à 2heures du matin. A cet instant précis, nous ne faisons pas nos malignes, tout en essayant de le cacher les unes aux autres et de prendre sur nous. En effet, nous ne savons pas dans quelle ville nous allons atterrir. Allons-nous trouver de la vie ? Chevaux ou véhicules motorisés ? Taxi ou pas ? Routes (enfin rues en Mongolie) ou steppes ? Hôtels ou yourtes ?

Sur le quai, soulagement rapide à la vue des lumières, banderoles lumineuses de bienvenue (ouii Disney by night en Mongolie), taxis ou voitures faisant office de, à gogo.
En moins d’une minute, deux compagnes de route à peine remarquées dans le train, nous prennent en charge, sans trop comprendre ce qui se passe. Mais il fait froid et nuit et sommeil, alors ni une, ni deux, nous voilà embarquées dans une voiture (connaissance à elles ou vrai taxi ?), direction « an hostel please », répétons nous en cœur. Ils nous conduisent près d’une tour qui nous paraît bien trop luxe pour nos bourses. Mais la gentille dame nous négocie un prix, et nous voilà dans une chambre d’hôtel avec devinez quoi : une vraie couette et une vraie douche avec de la vraie eau chaude. Grand moment d’euphorie.
Seuls hics : les chambres voisines, d’où proviennent des bruits et allers-venus étranges avec des gens bizarres (si si on a épié d’abord). Marion aurait même entendu un coup de feu. Fatigue ou réalité… ?

Après une bonne nuit, une grasse mat jusqu’à 8h30, youhou (on a beaucoup de mal à faire mieux….) et un décrassage, on quitte l’hôtel pour on ne se sait où.
On appelle alors un camp de « gers » (yourtes) plus loin dans les terres pour y passer la nuit. On nous envoie alors une voiture et son conducteur pour nous promener dans le désert environnant l’après-midi et le lendemain. Après quelques négociations, en route pour déposer nos sacs au camp, avec notre super chauffeur. Alors là, le camp s’avère être vide, normal en cette saison, yourte en béton, nettement moins typique et attrayante, surtout après notre séjour en vraie yourte. Mais bon, pour une nuit, on se dit que ca ira bien! A suivre…


En attendant, visite d’un temple situé en un lieu dit de « centre énergétique », en pleine steppe mongole. Bien sûr, nous avons toutes ressenti l’Energie…Endroit crée par un génie Mongole, il y a fort longtemps. Il était à la fois, philosophe, écrivain, médecin, artiste peintre, compositeur de musique, chorégraphe, et encore d’autres choses. Un dieu de son vivant et vénéré comme tel après sa mort !
Ebahissement général devant les étendues désertiques, les couleurs des steppes, et surtout….les chameaux en liberté (enfin presque si on oublie les pattes attachées entre elles…).
Retour au camp en soirée. C’est à ce moment là que ça se gâte. L’électricité est précaire, pas de chauffage, ni d’eau. Alors, dans un élan de rébellion, nous décidons de quitter le camp sur le champ. Routardes oui, mais mourir de froid, non ! Nous voilà donc reparties avec notre chauffeur ébahi, pensant créer un taulé général. Mais il n’en est rien, le personnel, très compréhensif, nous regarde partir en nous saluant, sourires aux lèvres.

Notre super chauffeur nous dépose dans une auberge-restaurant-boite de nuit-centre de massage, mais sans douche. Après une bouteille de porto bulgare (beurk), nous voilà toutes prêtes à aller groover, équipées de nos polaires et crampons. On fait fureur au sous-sol ! Tous les groupes de Mongols nous invitent à danser. Alice se coltine un charmant Mongole à casquette, qui tente de la séduire avec quelques pas de tecktonik et ses bières mongoles. Mais 22h approchant, il est grand temps d’aller se coucher, surtout que ces jeunes gens commencent à être bien éméchés.


Le lendemain matin, super chauffeur vient nous chercher : direction la montagne sacrée. A nouveau, émerveillement devant les paysages plus vallonnés que la veille. Puis nous tentons une ascension vers un temple adossé à la colline. Celle-ci est vite limitée, car interdite aux femmes et protégé par un troupeau (au moins 4 !!) de boucs qui veille au grain. La descente est alors beaucoup plus rapide que la montée, lorsque l’un d’eux s’est soudainement levé et dirigé vers nous.
Ensuite, après une autre partie de « dessinez, c’est gagné » avec super chauffeur : « -mais qu’est-ce que c’est… ? Un cheval ? Nan…un camel ? Oui !!! Yes ! Yes. On y va ! » En route pour une  « yourte de pauvre », consolidée avec des jeans, t-shirts, et autres choses. On est accueilli par une petite dame très charmante et son fils motard des steppes, qui nous propose une petite dégustation. Avez-vous déjà gouté du lait de chameau ? Hum c’est drôlement bon : ça pétille, il y a des petits morceaux et c’est presque liquoreux. Béné s’en donne à cœur joie et finit tous les bols, avec tout de même un petit mal à l’estomac. Mais rien de tel qu’un tour de chameau pour faire digérer.

L’après-midi, instant culture avec la visite du musée du génie Mongole cité précédemment, dont on a oublié le nom…Rencontre franco-hongroise (coucou Miki) et longue attente, jusqu’à 2h du matin, du train nous emmenant à la frontière « mongolo-sinoise ».
A ce moment là, nous sommes heureuses d’être trois. Les mongoles, hommes et femmes confondus, passé une certaine heure (et un certain degré d’alcoolémie) deviennent très virulents ente eux.

Une fois dans le train, la nuit ne fait que commencer…Nous sommes 13 pour un compartiment de 8 (il n’y a pas que la sncf qui vend des places en double), ce qui a failli nous valoir encore une belle scène entre mongols. Au final, tout le monde se tasse et Alice et Marion se retrouve à partager leur banquette avec un monsieur tactile et sans-gêne. Elles s’aperçoivent d’ailleurs, après avoir pesté contre lui pendant une heure, qu’il comprend un peu le français. Mais le monsieur peu rancunier n’hésite pas à s’allonger sur Marion de tout son poids et tente de se caler tant bien que mal sur elles. Il finit même par mettre un écouteur dans l’oreille de Marion qui commence juste à s’endormir. Oh Joe Dassin, Oh Céline Dion, oui bien sûr j’aime, mais laisse moi dormir et ôte tes sales pattes de moi !
Pendant ce temps Béné dort tranquillement sur la banquette du dessus et se réveille fraîche comme un gardon.

10 commentaires:

  1. pour ça vous serez unanimes...vive le porto de porot!!!! ;-)

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  2. Que que que d'aventures mais aussi que que que de souvenirs........bonne route !!!!
    BISES

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  3. Hélène, la couzine9 novembre 2010 à 00:46

    A cette allure la, vous allez toute nous revenir mariée non ? ah ah ah !

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  4. Moi aussi j'ai mis des commentaires Alice, c'est moi "anonyme"!! Charlène Barbier

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  5. coucou les filles vous vous amusez-bien sauf quand vous avez la pétoche.Si on vous embetes un coup de fil et j'arrive.Bisous a vous 3 couzine Hélène numéro 2(cousine à Marion)

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  6. Coucou les filles la lecture de vos aventures est toujours passionnante, nous suivons vos récits avec plaisir tout est si bien conté.
    Nous attendons la suite qui nous fera découvrir
    un peu la Chine.
    Bisous à vous trois
    Viviane Alain

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  7. Ola les filles, Moi aussi je lui attentivement votre blog de puis mon bureau de l'ONU, oui les palestiniens attendent leurs terres depuis 60 ans alors ils peuvent bien attendre encore un petit peu... ( si ta zape Bene, reference a mon travail d'enregistrement des plaintes...) Bon vos voyages en train ne font pas toujours rever, quoi que le coup de Joe Dassin dans le train en pleine mongolie, ca vend du gros gros reve...alle JoJo... Bref, fait attention a vois hein! bene ne te fais pas mettre en cloque, S'il te plait Hein! Ciao les gonz.Bonne continuation

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  8. Bah alors les poulettes, on attend la suite des aventures !

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  9. Salut les filles,ok on rêve mais il faut quand même dire que parfois on ne vous envie pas!!!
    allez courage!!! Les Toulousains

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