jeudi 21 octobre 2010

Transsibérien

Mardi 12 octobre-samedi 16 octobre

Pleines de bonne volonté, et croyant déjà connaitre le quai du transsibérien, nous arrivons bien à l’avance à la gare. Après inspection du panneau d’affichage, notre train semble ne plus exister. La grève serait-elle arrivée jusqu’en Sibérie ?? Et bien évidemment, impossible de trouver quelqu’un parlant anglais, pour nous expliquer le problème. Après moult courses, dignes d’un Pékin-express, à la recherche d’un renseignement, nous avons fini par comprendre que nous n’étions pas dans la bonne gare et le temps s’écoulait dangereusement !!
Heureusement, un agent ferroviaire baragouinant quelques mots d’anglais, tenta d’abord de nous indiquer comment rejoindre notre gare. Face à nos têtes de merlans frit, il prit les choses en main. Ni une, ni deux, il s’empara de nos sacs de courses et nous entraina dans une course folle, sous une pluie battante. Nous, chargées comme des mules, haletantes, avons tant bien que mal réussit à le suivre. Après 15 minutes de course, nous avons aperçu les visages « radieux » de nos futures hôtesses de wagon. Délivrance !

On a alors rapidement pris nos quartiers dans notre compartiment, investissant largement les 4m² que nous devions partager à 6.

Durant trois jours, on a pu admirer les plaines sibériennes. Bouleaux, bouleaux sans feuilles, bouleaux au bout rouge…Tiens, un sapin vert. Heureusement, la lumière était là pour faire varier les couleurs et les paysages. Tiens une usine, tiens 3 maisons, Oh nan pardon, un village…Malgré des paysages peu diversifiés, ce trajet nous a un offert un magnifique décor, aux couleurs de l’automne.



La vie à bord 

On a vite perdu la notion du temps. La lumière s’éteignant à 4h Moscou, et nous retrouvant parfois à petit déjeuner, alors que certains entamaient le diner. Plus de repères, nous avons pu manger, dormir, boire, quand bon nous semblait, cela sans que personne ne s’en choque !!
Le reste du temps, nous avons joué les équilibristes dans les toilettes, entre pipi, « douche » (ce luxe là, nous l’avons perdu, et pas encore retrouvé…) qui se résume à de l’eau froide sur le visage, et un brossage de dent tout de même. On vous laisse imaginer l’état de nos cheveux… (cf. les photos)

le quotidien en vidéo




Les rencontres

Salva, jeune hockeyeur russe, discret mais généreux, nous offrant denrées en tout genre, refusant poliment les nôtres.
La petite dame, à l’origine ethnique mystérieuse, silencieuse observatrice de nos journées.
Dernière nuit, débarquement de l’équipe de lutte greco-romaine, et envahissement brutal de notre espace vital. S’en suivit un véritable moment d’amitié franco-russe, à base d’échange de musiques, de folles parties de jungle speed, d’apprentissage du russe.

Contre toute attente, ces quatre jours ont filé à une allure folle. Nous n’avons pas pu faire un quart de ce que nous avions prévu, que déjà nous étions à Irkoutsk.

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